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collection itinérances

français/arabe

n&b · texte

16 x 16 cm · 166 g · 106 pages

150 ex

dépôt légal : 26 septembre 2009

isbn : 978-2-913192-77-5

 

prix public : 10 euros 

 

 

ÉPUISÉ
Appreciate

—

foyer de routes + poussières de caravane x la guerre des grands + xp + la mancha + hopper city + cabanes + germes +
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al masri-schlechter

poussières de caravane

Résultat d’une résidence d’auteurs organisée par Escales des lettres dans la région du Béthunois, ce petit recueil regroupe deux textes. Dans « La femme à la fenêtre », la poétesse syrienne Maram Al Masri, installée à Paris depuis 1982, investit une grand-place de la région lilloise où règne une ambiance ludique et bon enfant de kermesse, avec ses manèges, ses vendeurs de barbe-à-papa, ses stands de tir, mais surprise au petit matin « nordique », quand la vie, peu à peu, reprend des couleurs en redevenant sonore. La voix féminine, voyageuse venue du Levant, migrante et cosmopolite, dit son bonheur d’être là, avec la vie simple et tranquille, mais n’en oublie pas moins, par contraste, les misères du monde qui, ailleurs, ne permettent pas de goûter ces petits bonheurs quotidiens qui font le charme de l’existence pacifiée. Quelques images très originales, comme « les coquelicots […] gouttes de sang de la terre blessée » ou « des baisers sur le bord des verres ». En 2003, elle a publié chez Phi son recueil poétique Cerise rouge sur un carrelage blanc, dont le texte était traduit. Ici, elle signe la version arabe et la version française

De son côté, Lambert Schlechter, lui aussi en errance poétique, publie son texte « Un homme essaie d’ouvrir les yeux », où l’on retrouve les qualités primordiales de son écriture intimiste : l’intérêt diaristique porté aux pensées, aux projets, aux gestes, aux objets, aux animaux apparemment les plus anodins, au temps qui passe aussi, qu’il cerne à force de scrupuleuses notations dédiées aux menus détails, reposant sur des plongées, des gros plans, des grossissements, des approches concentriques, des spirales mentales. On y retrouve un de ses motifs conducteurs depuis Angle mort, le scarabée, qu’il décrit en entomologiste philosophe, car la carcasse noire de la bête recroquevillée sur le dos, les jambes ramenées en position fœtale, semble bel et bien une métaphore pour l’être vivant tout court, paralysé par la mort. Mais, immobile, l’insecte ailé, alter ego en miniature, semble concentrer le flux intellectuel et la pulsion artistique et leur donner un élan vers l’ailleurs, ici l’ailleurs des caravanes dans les dunes, vers l’Orient sablonneux, pays de toutes les merveilles, de toutes les séductions, mais en relation avec la Flandre, pays que l’on dirait froid, prosaïque, sans envol, plat, comme aurait dit Brel. Le contraire est vrai, les organisateurs de la résidence d’auteurs savent insuffler vie et fascination à leur région, par exemple le marché de Béthune, en y invitant des poètes à l’imaginaire fertile et à la sensibilité complice.

Frank Wilhelm

c/o

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